La dague de sang.

Que dire de la taverne du Chat Sauvage ?
Quelques tables de bois brut, quelques bancs et tabourets assez bancals pour faire passer un honnête barbare de vie à trépas.
Mais, les guerriers de tous bords le savent. ; l’appel de la bière est sans équivoque.
Mjolnir venait de prendre place sur un large banc qui semblait à peine capable de soutenir son poids. Adossé à un mur, face à l’entrée, il avait devant lui une chopine de bière assez fraîche et conséquente pour désaltérer un dromadaire moyen.
Un grand feu brulait dans l’âtre où un bœuf rôtissait doucettement.
Un éclair sur le coté.
Avant que son esprit ai enregistré quelconque information, Mjolnir était debout, ses jambes puissamment musclées écartées de la largeur de ses épaules et, en main, une hache de guerre dont l’acier bleuté semblait rougir, capturant la lueur du brasier qui émanait des yeux de son visiteur.
Le vieux guerrier ne craignait rien ni personne, et un rapport de force inégal ne l’avait jamais fait reculer.
Quel que soit son ou ses adversaires, sa logique barbare restait la même.
« Tout ce qui vit peut être tué ! »
Deux mètres cinquante d’une créature squelettique et encapuchonnée, enveloppée dans une robe de bure sombre lui faisait face.
Une bouche large garnie de dents taillées en pointe s’articula et, une voix cristalline jaillit comme un clair ruisseau au réveil du printemps.
« Aidez-moi !
L’avenir de tous est en jeu.
Suivez la lame de sang.
Je vous en prie, par le Dieu unique, aidez-moi. » !
Mjolnir n’avez pas prononcé une parole que l’apparition disparu aussi soudainement et mystérieusement qu’elle était apparue.
Plantée verticalement dans le bois de la table, une dague à la lame sinueuse et ensanglantée !

* Un long soupir de satisfaction... *

Ce ragout était délicieux et fut le bienvenu après cette dure journée de marche, à arpenter la ville et ses entourages. Prêcher la parole de la Justice et défendre ses idées à n'importe quelle prix était un travail difficile mais plus qu'honnorable ! Ce Père m'avait fait confiance et me donnait la possibilité de le servir, j'en suis le plus heureux et je ne voudrais léguer ma place à un autre pour rien au monde.

La taverne où j'avais trouvé refuge pour la nuit se nommait " La taverne du Chat Sauvage " et était comme toutes tavernes respectables. Meublée simplement de quelques chaises et tables rondes grossièrement taillées, elles permettaient aux voyageurs et villageois d'avoir pourtant une bonne assise et un sentiments d'appaisement... A moins que ce soit l'ivresse du lieu ?

Calé sur ma chaise bancale, les bras croisés sur le ventre en signe de satisfaction, je pensais à ce repas copieux qui m'avait si bien épaulé pour cette croisade ma foi longue et éreintante. Ces temps ci je ne me refusais pas grand chose et regardant ma bourse encore bien garnie, je riais de mes propres fourberies.
Relevant la tête, j'observais la taverne en attendant le moment succint où je pourrait lever ce ventre plein. Des gens étaient assis autour des tables voisines et parlaient, en murmurant ou en chahutant mais je remarquais surtout un guerrier solitaire armé d'une monstrueuse hache de guerre qui devait, je n'en doute pas, oter la vie comme j'arrachais les mauvaises herbes de mon jardin.

J'allais plus amplement étudier son status quand soudain un éclair jaillit de dehors, éclairant la taverne de toute sa puissance. Une silouhette imposante et effrayante surgit de nulle part en face du barbare, comme s'il était né de la foudre et après un silence rapide, disparut comme il était apparu.
Le bucheron meurtrier semblait troublé de sa rencontre et moi, encore frissonnant, j'observais avec encore plus d'importance l'individu.

* Qu'avaient ils échangé ? Quel dieu sombre avait-il envoyé ce monstre ? *

Mina était comme à son habitude assise à l'une des nombreuses table du Chat Sauvage. Elle y prenait la plupart de ses repas et aimais écouter les aventures des passants. Plusieurs mois c'était écoulé depuis la mort de sa famille. Elle n'avais toujours pas réussi à quitter Krunfast, les capitaines refusait de la prendre à bord de leurs navire, de peur qu'elle porte malheurs. Quel bande de superstitieux idiot ! Il aurais certainement plus de chance de vivre avec elle à leurs bord... dans le cas d'une attaque.

La jeune femme était assise ici depuis déjà un bon moment et continuait à enchainer les pintes de bière sans montré le moindre signe d'ivresse. D'une oreille distraite, elle écoutait l'histoire - surement fausse - que lui contait un homme. Un sourire d'amusement flottait sur ses lèvres alors qu'elle observait la foule dans la taverne. Elle était habituée à ses hommes qui contait des exploits pour attirée les jeune femmes dans leurs lits. Elle n'était pas de celle la. Pas ce soir du moins.

Ses yeux s'attardèrent sur un colosse au cheveux noir. Impressionnant, il l'était, certainement avait t'il lui aussi des histoires à raconté... des histoires réelles, vécu. La guerrière continuait à l'observer, se demandant sérieusement si elle ne serait pas mieux en sa compagnie. L'homme à côté d'elle commencée à l'agaçait et son taux d'alcoolémie était trop important pour qu'il redevienne intéressant.

Un éclair illumina la taverne, lui offrant une parfaite excuse. Le colosse qu'elle observait depuis déjà quelques minutes avait bondit à une vitesse impressionnante, sa hache c'était retrouvé dans ses mains comme par magie. Cet homme avait combattu à de nombreuse reprise, tout en lui l'indiquait. Cette vérité était irréfutable. Devant la montagne de muscle était apparut une mystérieuse créature. Dépassant le colosse, pourtant très grand, elle était moins large que lui. Enveloppée dans une robe sombre, la silhouette paraissait malfaisante. Par réflexe, Mina pausa ses mains sur les cimeterres qui l'accompagnait en permanence.

D'un mouvement fluide, elle se releva pour s'approcher de la scène qui se dérouler sous ses yeux. Si il devait y avoir un combat, elle ne voulait pas en manquait une miette. Elle n'avait même pas parcourue la moitié de la distance qui la séparer du colosse que la silhouette disparut, comme si elle n'avait jamais existait. La jeune femme parcourut les derniers mètres qui la séparait du colosse avant de pousser un long sifflement audible pour tout ceux qui avait vu la scène.

-"Il doit y avoir la dehors, un jeune farceur qui s'amuse de son petit tour de magie."

Elle ne croyait pas à ses paroles. La dague plantée dans le bois n'était pas lors de son entrée, et le sang semblait encore fraie. Il était cependant indispensable que la taverne reste calme. Un sourire chaleureux aux lèvres, elle se tourna alors vers le colosse à la hache.

-"Accepteriez vous ma présence à votre table ? Il est tellement plus agréable de boire à deux."

Pourquoi agissait t'elle ainsi ? Par curiosité certainement. Elle avait vu la mâchoire de la silhouette s'articuler, et si ce n'était pour broyer c'était certainement pour parler. De même, elle voulait connaître les raisons de cette apparition.

Keller était lui aussi à une table de cette taverne crasseuse à souhait. Il était trempé, en arrivant à la taverne, il pleuvait des cordes et ses vêtements lui collaient désespérément à la peau. Agacé, il s’installa près de la cheminée et entrepris de se décrotter les bottes discrètement après avoir commandé un verre de la meilleure bouteille de la taverne.

Quelques minutes plus tard, le pied de la vielle table et le bord du haillon qui faisait office de nappe étaient pleins de terre, les bottes de l’aventurier à peu près propres et on lui servait enfin à boire. Il trempa ses lèvres dans le verre et recracha tout vers la cheminée.

De la pisse d’âne ! Pensa-t-il, mais bon, c’était le meilleur vin de cette gargote.

Il tendit au tavernier une bourse tachée de sang qu’il avait arraché quelques heures plutôt à un voleur maladroit… à qui il avait d’ailleurs aussi pris la main, mais ayant moins de valeur que son or, il la laissa pourrir par terre.

Pourquoi était-il là ? Il n’en savait trop rien, une intuition l’a poussé jusqu’ici et encore une fois, son intuition ne l’avait pas trompé. Du mouvement attira son attention dans la salle. Il se retourna et aperçu une sorte de spectre sorti tout droit d’un conte de barbare. Voyant qu’un guerrier bien costaud et qu’une rôdeuse étaient déjà sur le coup, il ne bougea pas et se contenta de dégrafer discrètement un bouton de son manteau pour laisser dépasser le manche de son sabre.

Le spectre disparu aussi vite qu’il est arrivé en marmonnant des phrases incompréhensibles. Keller reconnu alors le guerrier qui, le premier avait fait face au fantôme. C’était le Grand Mjolnir, le Légende Vivante qui lui avait fait l’honneur de l’accompagner dans ses expéditions les plus périlleuses. Keller lâcha son verre et s’assit immédiatement à la table du barbare légendaire.

- Comme on se retrouve mon ami, à ce que je vois, toi non plus, tu ne résistes pas à l’appel de l’aventure ! Que se passe-t-il ici ? Demanda Keller en se mettant à côté de la jeune fille qui avait bondi sur la chose.

Mjolnir se rassit, posa sa hache, le regard fixé sur la dague tachée de sang plantée devant lui.
Il avait déjà vu une dague semblable.
La sinuosité de la lame, la poignée entourée de peau de requin, le pommeau sculpté en forme de crane.
Il avait trop souvent été confronté à la sorcellerie et n’avait jamais aimé vraiment cela.
Il interrompit ses réflexions et sourit en voyant le jeune Keller prendre place. Ce fut sa manière de saluer et de montrer son contentement de revoir un compagnon.
« Commande nous un pichet de vin et une pièce de viande, frère de l’épée, il semblerait que nos existences soient liés par les funestes évènements.
Il est vrai que j’ai botté les fesses de quelques divinités de bas étages et zigouillé un bon nombre de sorciers maléfique. Assurément un de ces rats a du me jeter un sort. Qu’est –ce qu’ils ont tous à vouloir être sauvés ? La maitresse de tous les aventuriers, Dame La Mort, doit être pressée de me rencontrer. Je dois être trop vieux pour ces conneries, voilà que je parle comme un vieillard. »
Le vieux guerrier se redressa et éclata d’un rire sonore. Son regard balaya la salle. Ce même regard qui avait jeté le désarroi sur plus d’une armée.
D’un geste il invita la jeune guerrière qui avait bondi vers la table. Il jugeait les guerriers d’un œil expert et avait reconnu la vitesse et la souplesse quasi féline de la jeune femme.
Il l’a compara à une lame d’acier, belle et acérée et dangereuse. Surement aussi douce que tranchante.
« Vient te joindre à nous si tu recherche l’aventure et les ennuis. Mais sache qu’en t’asseyant avec nous tu mêles ton destin au notre.
Et toi, vieil et bedonnant magicien ! Approche tes oreilles et rejoins-nous si tu le désires.
Ma table est ronde et chacun peux y trouver sa place.

Keller sourit lui aussi et se tourna vers le bar derrière lequel était planté le tavernier qui ne s’était toujours pas remis de sa vision de l’apparition. Il astiquait frénétiquement un verre déjà plus que propre avec un vieux chiffon en regardant dans le vide. Keller tapa des mains et claqua les doigts.

- Tavernier ! Tu n’as pas entendu le barbare ? Un large pichet de vin et une pièce de bœuf pour tout le monde à la table ! Lui cria-t-il. Le tavernier sortit alors de sa rêverie.

Il fouilla dans une de ces poches intérieures et en retira une bourse encore plus pleine et encore plus tachée de sang que la précédente avant de la lancer en direction du comptoir.

- Et sers-nous triple ration pour chacun, c’est Gourken, le chef des brigands du coin qui régale ! Ajouta Keller.

A ces mots, le tavernier sursauta en comprenant que le fameux Gourken était mort et que son auguste client n’était autre que son meurtrier. Il fonça en cuisine demander des mets de première qualité en tremblant.

- Bien, passons aux choses sérieuses. Cette dague me semble être une invitation… mais à quoi ? Si l’apparition l’a laissée comme ça, c’est qu’elle est sensée nous en dire long sur ce que l’on est sensé faire… et où on est sensés chercher. Quelqu’un a une idée ? Demanda Keller aux autres tout en réfléchissant.

Le tavernier revint avec quatre pichets de vin et un plateau garni de superbes pièces de bœuf sortant de la cheminée. Il était assisté d’une jolie petite serveuse qui portait les écuelles.

Sans cesser de méditer et d’attendre une idée des autres, Keller remarqua que le service dans cette auberge était plus rapide et de meilleure qualité quand on se présentait comme une terreur que comme un simple client aux bottes sales.

Les yeux gris acier du vieux guerrier semblaient irradier.
Il parla d’une voix basse et charismatique.
En narrant les faits, Mjolnir les revivait par la pensée.
« Il y a de cela deux hivers, je me trouvais à la frontière de Krunfast, pays montagneux et peu peuplé.
Pour traverser à pieds ces montagnes que je ne connaissais pas je trouvais un col allant dans la direction recherchée. J’avançais sur un sentier sinueux, plutôt une corniche large d’à peine un pas quand j’entendis courir dans ma direction. Ma hache surgie dans ma main quand un garçonnet d’à peine 8 ou 10 hivers vint butter contre moi. Je faillis le couper de la tête au sternum mais retint mon geste. Il était effrayé et je compris pourquoi quand un singe gris, grand comme un ours apparu en courrant vers nous. Je fis passer l’enfant derrière moi et lui demandais de courir.
Il le fit sans discuter. Seul, j’aurais pu distancer cet animal, mais pas l’enfant. Je me préparais donc à l’affrontement. Le singe attaqua à la vitesse de l’éclair. Je n’eu que le temps de me coller à la paroi et de lui asséner un coup de hache dont j’ai le secret. Un bras du singe géant tomba à terre tranché mais son autre bras se referma sur moi. Un homme moins robuste aurait été broyé comme une coque de noix. Je lâchais ma hache et tentais d’attraper ma dague tout en résistant à la formidable pression de la bête qui avait décidé de m’égorger avec ses dent. Je parvins à lui planter ma lame dans le ventre. Il hurla et me planta ses crocs dans l’épaule mais continua à me serrer comme dans un étau. Je frappais et encore et encore. Les yeux du singe se voilèrent et je sautais de coté tandis qu’il chutait dans le précipice. Je me relevais avec peine en soufflant comme une forge. Derrière moi se tenait le garçon qui me regardait avec de grands yeux. Mon épaule saignait abondamment, il me conduisit à son village à quelques distances de là.
Mjolnir se servit une bonne rasade de bière qu’il descendit d’un trait. Essuyant sa barbe il reprit son récit.
-Les habitants de son village me reçurent avec reconnaissance. Ils sont travailleurs et accueillant. Les femmes sont élancées et peu farouches ; en tout cas avec moi !
J’y passais quelques jours afin de laisser se refermer cette assez méchante blessure. Ils appelaient le singe géant du nom de Yéti.
Dans la journée certains hommes travaillaient dans des mines, d’autres dans des champs et les plus jeunes piégeaient et chassaient tandis que les femmes filaient ou cousaient des peaux.
Ce village était soumis à un impôt : récolte, pierreries, outils, peaux et même parfois jeunes filles et jeunes males, que venait quérir deux fois l’an, une dizaine d’hommes grands et maigres vêtus de longue soutanes noires.
Un matin je me réveillais en entendant un long appel comme un signal. J’écartais délicatement la fille qui dormais sur moi et sortit de la hutte quand un homme semblable à la description arrivait sur un cheval sombre. Il se planta au centre du village et déclara que l’impôt devait être préparé pour le lendemain. Sa tête se sépara de son corps au contact de ma hache. En fouillant le corps décapité je découvris une dague telle que celle-ci, dit-il en désignant la dague ensanglantée plantée sur la table. La population effrayée par les représailles éventuelles m’obligea à partir, disant qu’ils dissimuleraient le corps. Ayant des obligations envers un ami qui m’attendait de l’autre coté de la montagne, je pris le cheval et partit le matin même, me promettant d’y revenir un jour pour régler ce problème ».

La belle guerrière venait à peine de prononcer sa demande qu'un nouvel homme s'invita à cette table. Plus jeune et moins massif que le colosse ses yeux évoquait la même puissance, le même vécu. Ils étaient tout aussi dangereux l'un que l'autre, c'était une certitude au yeux de la jeune guerrière. Le colosse après avoir saluait son compagnon d'aventure l'invita à s'assoir, ce qu'elle fit sans se faire prié. Mina était en effet intéresser par ses deux hommes qui ne manquait certainement pas d'expérience. Du moins, c'est ce qu'assurai leurs geste et leurs mots. Elle regarda un instant de plus l'impressionnant colosse. Elle l'aimais bien. Sa façon de parler, de tenir sa hache, son expérience peut être, la puissance qu'il dégageait.

Suite à l'interpellation du second homme, le tavernier leurs servirent de magnifiques pièces de bœuf ainsi que, ce que préférait Mina, un pichet de vin chacun. La soirée s'annoncer beaucoup plus intéressante qu'elle ne l'avait prévue. Surtout avec ses deux hommes, peut être pourrait t'elle enfin partir à l'aventure, après toutes cette attente. Au grand plaisir de la jeune femme, tout semblait s'annoncer dans cette direction. Sans un mots, Mina continuait de fixer la dague en cherchant un souvenir, une idée peut être. Malheureusement, il fallait bien avouée que l'expérience lui manquait et qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait être exactement. Elle n'avait pas le choix que de se fiée au jugement des deux hommes.

Le colosse prit sans attendre la parole. Si elle n'avait aucune idée de ce que pouvait signifié cette dague sauf une chance de partir, l'homme lui semblait connaître son origine. Tout en buvant une gorgé de vin elle fixait les yeux gris du plus âgé des guerrier. Ses qualités d'orateur était indéniable. Mina se laissa emportait par le son de sa voie, sa puissance, sa véracité. Comme lorsqu'elle était plus jeune et qu'on lui contait des légendes, elle était totalement prise par se récit et buvait chacune des paroles de cette montagne de muscle.

A la fin de celui-ci, elle resta un instant pensive, buvant une nouvelle gorgeait de la liqueur tant apprécier. La suite des évènement semblait à présent évidant. Après avoir manger une bouché de la viande qu'on lui avait servit elle prit à son tour la parole.

-"Cela explique beaucoup de chose ! Même si je ne comprend pas pourquoi la dague à était suivie d'une apparition aussi impressionnante... Enfin ! Nous devrions surement commencer par retourner à se village... On devrais bien y trouvé un de ses hommes pour... l'interroger."

Elle avait parler d'une voie totalement détacher, comme si cela était la chose la plus simple du monde à faire, et que régler cette histoire serait un jeu d'enfant. Un sourire radieux suivit la fin de ses paroles. Oui, peut être allait t'elle pouvoir partir à l'aventure ! Un peu d'amusement dans sa vie qui se faisait terne et sans gout. Mina reprit une nouvelle boucher de viande avant de reprendre la parole.

-"Ah, J'oublie toute les règles de politesse... Je m'appelle Mina et je suis toujours à la recherche d'aventure."

Après tout, si elle avait la chance de fait un bout de chemin avec ses hommes, autant qu'ils connaissent son nom ! Ce serait toujours mieux que de se faire appeler par un surnom ridicule qu'elle les savait capable d'inventer... Tout en buvant une nouvelle gorgé de vin, elle reporta son regard sur la dague... Elle l'intriguait, elle n'était pas fabriqué de la même façon que les dagues qu'elle avait eu l'habitude de rencontré. Curieuse, elle tendis la mains vers celle-ci, comme pour s'en saisir... Après tous, il ne servirait à rien de la laisser trôner dans cette taverne.

Cette rencontre mystérieuse avait soulevé en moi la curiosité. A présent, un autre homme et une femme plutôt solide avait rejoins l'homme à la hache.
Je restais silencieux à observer ces guerriers lorsque le vétéran m'interpela et m'invita à sa table.

* Avait il remarqué l'intention que j'avais porté à la situation ? *

Malgré mon embarras je ne me fis pas prier, je laissais mon assiettes vide, ainsi que mon verre en me dirigeant doucement vers les trois individus. Peut être allais-je en savoir plus sur cet étrange évênement.
M'asseyant silencieusement à leur table, je saluais mes nouveaux camarades d'un léger hochement de tête, puis sans dire un mot j'écoutais ce qu'ils avaient à dire.
Le plus jeune des guerriers semblait être plus qu'un simple étranger aux yeux du grand barbare et comme pour entamer la discussion, il pria le tavernier d'envoyer à notre table des repas chaud et du vin en jetant vulgairement une de ses bourses ensanglantées.

Murmurant dans ma barbe, je refusais l'offre d'un repas puisque j'avais déjà le ventre plein. Malheureusement le tavernier avait fais vite, la commande déjà sur la table, le guerrier aux bourses étranges demandait notre avis sur ce qui s'était passé.
Je n'avais pas grand chose à dire, à part que c'était une oeuvre surnaturelle et tout le monde à cette table semblait avoir tiré les mêmes conclusions.
Ne voulant soumettre de stupides idées, je restais silencieux et écoutais les autres. D'ailleurs le vieux guerrier avait l'air d'en savoir long sur le sujet !
Son histoire semblait anodine mais l'évenement présent relevait le niveau et il était certain que de terribles personnages tiraient les ficelles de cette sombre histoire.

Je me servis un verre de vin, mais refusant de boire de l'alcool par profession, je changis le nectar en eau d'un revers de main discret, puis me désaltéra.
La femme guerrière commençait à parler mais je ne l'écoutais pas vraiment jusqu'à ce qu'elle se présente. Sans attendre, soudainement et divinement décidé, je posais mon verre vide et d'une voix sans faille fit ma présentation :

" Ton histoire m'a l'air tissé de mystère et ce village semble être esclave du joug de ces hommes drapés de noir. Au nom de notre Père Doïl, je me présente. Zeddicus Zu'l Zorander, fils et serviteur de la justice. Je prêche notre Père durant mon voyage sur cette Terre et je souhaite le continuer en votre compagnie. Puis je vous aider de mes maigres connaissances ? "

« Une panse pleine nourrit mieux l’esprit que des prières destinées à courtiser de vaines déités certainement occupées à d’autres taches, mais le choix de chacun sera respecté.
Le sourire du vieux guerrier contrebalançait ses paroles. Il appréciait déjà le vieux Zedd.
Vous désirez donc vous joindre à moi ? C’est une affaire entendue.
En vérité, la fatigue, la sueur et quelques cicatrices seront votre seul salaire.
Voilà, je n’en sais pas d’avantage que ce que je viens de vous conter.
Ceci est plus une histoire d’honneur et de justice qu’une course au trésor.
Son regard se tourna vers chacun de ses compagnons.
Mina, Zedd, Keller, je vous remercie par avance de votre courage et de votre aide.
Astiquez vos grigri et amulettes en tout genre car je décèle une part de sorcellerie évidente dans cette histoire. Si chacun de vous possède une monture, je vous propose de partir dès le lever du soleil en direction des montagnes bleues. Nous trouverons là bas le village dont je vous ai parlé.
Il est probable que le message provienne de ces villageois pressurés, exploités et prisonniers de leur peur et de leur incapacité à réagir face à une force supérieure.
La colère montait en lui.
Mjolnir se leva brusquement et asséna un coup de poing sur la table. Le bois craqua et il eut le réflexe d’attraper sa choppe de vin et un os de gigot avant que la table brisée s’effondre en faisant choir tout ce qui était posé dessus.
Ignorant la catastrophe, il vida sa chope et gronda d’une voix propre à créer des avalanches.
Compagnons, dit-il d’une voix calme et profonde, aiguisez vos lames et vos esprits car cette force supérieure, c’est nous qui devront l’éradiquer.
- Tavernier, vient nous resservir avant que je fasses rôtir tes grosses fesses dans ta cheminée » !

Hors RP : N’hésitez pas à faire part de vos idées ou suggestions.
Vous pouvez aussi amener des éléments, des situations que nous auront à gérer
C’est une histoire dont nous sommes tous le Maître du jeu.

OK ?

Keller écouta Mjolnir avec attention. Pour lui, toute l’affaire était déjà entendue. Il regarda les autres aventuriers afin de jauger leurs qualités et évaluer si oui ou non ils auraient les capacités de relever un tel défi.

La jeune fille était agile et rapide, assurément. Au vu de la vitesse avec laquelle elle était venue vers Mjolnir pour lui venir en aide, elle était aussi certainement très courageuse et n’avait nullement froid aux yeux… que des qualités qu’appréciait Keller.

Le vieil alchimiste semblait lui, nettement plus sage et réservé. Il n’accepta de venir à la table qu’avec prudence et ne parlait pas beaucoup (une autre qualité appréciée de Keller). Il n’hésita pas cependant à s’engager dans la quête difficile que proposait Mjolnir… prudence et détermination… deux qualités qui toujours, permettent à la longue au guerriers de vieillir, privilège qui n’est pas accordé à tous. Ses connaissances seraient certainement un atout clé pour la suite des évènements.

L’équipe semblait tenir la route, même si quelques autres membres ne seraient pas de trop.

Keller n’avait strictement rien à gagner dans cette aventure, il le savait, mais il se souvint de son aventure précédente avec Mjolnir. Ensemble, ils avaient affronté, entre autres, la colère divine et diabolique pour au final anéantir le plus puissant de tous les alchimistes que le monde n’ait jamais connu. Que de souvenirs de batailles épiques ! … et que de galères aussi ! C’est lui qui avait entraîné le barbare dans toutes ces péripéties qui au final ne leur rapportèrent que des cicatrices, contusions et quelques jours de fiesta bien arrosée. Keller avait une dette envers le barbare et vu alors l’occasion de la payer.

Il appuya sa jambe sur un morceau de la table que Mjolnir venait de pulvériser et se mit à réfléchir profondément. Il prit alors la parole d’une voix perturbée pour s’adresser au barbare.

- Sans vouloir t’effrayer mon ami, je ne pense pas que cette aimable invitation vienne de ces braves villageois… Je pense que l’impôt que ces hommes ont réclamé, c’est ta peau. Je pense aussi que cette magnifique créature qui est venue te voir n’était autre que ce qui reste du minable que tu as refroidi. Cette chose a dû être invoquée par de puissants shamans pour te pousser à repointer ton nez dans leur coin où un comité d’accueil musclé sera certainement au rendez-vous.

Keller se mit alors à rire nerveusement en pensant à tous les combats qui ne manqueraient pas de se présenter à eux. Il sortit brusquement son sabre et trancha le fond d’un verre de bière que la serveuse portait pour un autre client sans qu’il ne se casse. Le liquide se répandit sur le sol et la serveuse parti rejoindre le tavernier caché sous le comptoir en hurlant.

Keller leva ces yeux vers Mjolnir et lui dit :

- Mjolnir ! Tu sais que ma lame est toujours prête à trancher ceux que je considère mes ennemis. J’ai une dette envers toi et vais l’honorer en t’aidant à faire le ménage dans ces montagnes. Quelle que soit la puissance de nos adversaires, leurs jours sont déjà comptés.

Le reste des clients de la taverne regardaient les aventuriers avec des yeux ronds de stupeur. Plus un bruit ne se faisait entendre dans la taverne.

« Je n’en attendais pas moins de toi, frère de l’épée, et me réjouis de ton assistance.
Tu as sans doute raison concernant un sombre complot destiné à me faire revenir dans ce village. Mais, comme tu me connais…je ne peux résister à une invitation…fusse t’elle envoyée par le diable en personne.
Mjolnir leva un poing vers le plafond noircis de l’auberge.
Les muscles de son avant bras semblaient constitués de câbles d’acier tressés.
-Ah, combien de veuves et d’orphelins vont maudire le jour de nos retrouvailles.
Tavernier, de la bière par ici !
Alors féline Mina et toi vieil alchimiste ventripotent ? Qu’en dîtes-vous ?
Allez !
Personne n’est immortel !
Quelques pouces d’acier peuvent venir à bout de tout ce qui est vivant et un combat perdu d’avance donne du piquant à nos vies.
Nous autres aventuriers sommes friands de cet épice".
Une autre choppe de bière fut descendue le temps d’un clignement de paupière.

Le vieux guerrier introduisit le commencement de cette aventure avec fougue, nous invitant à le suivre et en mettant en place le contrat que nous suivrons chacun jusqu'à la fin, le bon dénouement ou la mort probable qui peut nous attendre la haut dans la montagne.

* Il faut savoir vivre et ne pas regretter, pour Doïl, je ferais ce voyage en son nom. *

Avec vigueur je répondais :

" L'argent est une source infini de problème et de malheurs. Mon destin fut de me tourner vers l'art de l'enchantement et de l'alchimie. C'est grâce à ce savoir acquis tout au long de ma vie que j'ai pu me permettre de vivre sous le regard de notre Père avec honneur et fierté. Dès lors je peux vivre de ces connaissances sans avoir besoin de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. L'argent n'est donc pas mon problème et la gloire m'importe peu. Tout comme toi fier barbare, je viens par soif de justice et je suis près à user des mes grimoires pour le bien ! "

Je me raclais la gorge puis continua :

" A mon avis ce n'est pas là le travail de chamans mais plutôt de nécromancien ou celui de noirs sorciers. Ils ont apparemment réveillé un mort et savent l'utiliser à des fins obscurs. Ce qui nous attend là haut est très difficile à imaginer. Nous pouvons tomber sur n'importe quoi et il ne faudra pas revenir sur nos pas par frayeur ! La magie noire est présente et elle le sera jusqu'à la fin de notre aventure. En ce qui concerne la monture, j'ai un puissanr cheval posté devant la taverne et m'attendant. Je serais là demain matin à l'aube, près pour l'aventure ! "

Mjolnir se réjouissait de la présence du mage. Il apporterait sans doute une dose de sagesse supplémentaire et ses connaissances, ils en auraient bien besoin.
« Vieil homme, tu es le bienvenu !
Les sorciers, il éclata de rire, en général un sorcier doit revêtir une forme solide pour utiliser son pouvoir. Cette forme matérielle est donc sensible à la morsure d’une lame bien ajustée, et puis…on verra quand cela arrivera, pourquoi se lamenter en attendant les dangers à venir ?
Courageux et fier Zedd, tu as raison. Certain chemins sont sans retour "!

Mina observait les hommes attablée près d'elle. Silencieuse, elle les écoutait, apprenant déjà à les connaître, à les apprécier. De tous, elle était certainement la moins expérimenté, cela lui importait peu, il fallait bien commencer un jour après tout ! Et elle était de toutes évidences la plus jeune, ce qui expliquait bien des choses. Celui qui semblait le plus vieux, Zeddicus semblait également le plus sage, ou du moins le plus calme. Quand au déités, la guerrière était plutôt de l'avis de Mjolnir : On ne peux avoir confiance quand des armes !

Toujours calme, ce qui était rare à vrai dire, Mina observait, écoutait tout en buvant. Elle n'avait aucune conaissance sauf celle des armes qu'elle avait toujours privilégiée au reste. L'aventure se présentait enfin à elle, elle ne pouvait rêver mieux, dès demain, elle serait en direction de la vie qu'elle avait rêvait. La guerrière regarda avec un œil quelques peu déçut les mets qui c'était éparpillée sur le sol sous le choc du colosse. Ce n'était rien, elle n'avais plus faim et s'abreuvait des paroles des uns et des autres. Tout devenait très intéressant.

Les autres clients les regardait sans dire un mots. Surpris devant se discourt, devant cette brutalité peut être. Les trois hommes commençait à disserté sur la provenance de cette apparition. Mina but une dernière gorgé de son verre qu'elle tenait toujours dans la main. Elle le laissa tombée dans un fracas sur le sol avant de prendre à son tour la parole.

- Chaman, sorcier ou nécromancien, tout cela n'as aucune différence à mes yeux. Rien ne vaux la lame d'une épée bien effilée et c'est ainsi qu'ils trouverons la mort. Je ne recherche rien d'une tel aventure, la vivre me suffit amplement.

La jeune femme se tût un instant avant de reprendre d'une voie plus forte.

-"Depuis le temps que j'attends une aventure je ne vais pas refusé d'y participé ! Quel soit ma première et ma dernière je m'en contre fiche ! Je serais la demain avec une puissante monture ! Je n'ai plus rien à perdre ici. Ma vie commence enfin et personne ne se mettre en travers de celle-ci !"

Un sourire s'élargit sur ses lèvres. Elle n'avait pas peur de cette aventure, elle s'en réjouissait au contraire. Enfin elle pouvait aller au devant de la mort même et cesser de l'attendre.

Mjolnir, le guerrier aguerri et expérimenté, commençait vraiment intéresser Zedd. Il ne vénérait pas le Juste créateur, et lui était très différent, mais ses arguments vulgaires et sans gènes, ses réponses violentes et osées ne lui étaient étonnement pas embarrassantes, loin de là !
Sa familiarité tissait un lien chaleureux et ce vieil ours semblait tout de même sage derrière la passion excessive qu'il semblait avoir pour les arts meurtriers.

* Sa simplicité de raisonnement face au danger me fascine, il me tarde de le voir à l'action. Je doute qu'il puisse venir à bout d'un sorcier avec autant d'aisance qu'il en laisse paraître, mais ses paroles n'ont pas l'air de sortir de la bouche d'un fou ou d'un quelconque mythomane.
Je verrais avec le temps si ce personnage m'inspire la confiance et pourquoi pas la sympathie. *

" Tu as raison brave camarade, inutile de se lamenter sans raison ! "

La jeune guerrière présentée sous le nom de Mina prenait exemple sur son cadet Mjolnir. Il ne fallait pas douter de l'expérience de ce guerrier monstrueux, ses cicatrices et montagnes de muscles témoignaient d'un passé semé de combats et d'aventure. Il n'était par conséquent pas étonnant qu'une novice prenne exemple sur cet homme, à moins que ce soit une femme de caractère ?

Le silence pesait sur la taverne muette. Leur table avait quelque peu gâchée l'ambiance de la salle par ses extravagances et il n'était pas mauvaise idée d'aller se coucher et ainsi de calmer l'atmosphère tendue de ce lieu.

" Mes chers camarades, un vieil homme comme moi commence à fatiguer à cette heure tardive. Les étoiles sont déjà trop nombreuses dans le ciel et je pense qu'il ne serait pas ingrat de laisser ce monde tranquille. Nous nous donnons donc rendez vous demain à l'aube devant la taverne ? "

Le vieux guerrier regardait avec tendresse, mais pas trop, la jeune et ardente guerrière qui le toisait effrontément. Elle semblait si sûre d’elle que nul n’aurai osé la dissuader.
Mjolnir avait eu un aperçu de sa rapidité et de sa fluidité lors de sa tentative d’intervention et avait reconnu en elle l’essence même qui fait d’un simple mortel un combattant. Il avait déjà décidé et compris, avant elle peut être, que Mina se joindrai à lui.
Comme d’habitude, laissant transparaître seulement son coté barbare, il parla.
« Une touche de féminité parmi ces brutes assoiffées de sang est la bienvenue.
Petite mais farouche guerrière qui m’apparaît comme la fière représentante de Lihlu, reine des amazones de la côte noire que j’ai bien connue. Ta place est réellement avec nous si tes lames et ton âme recherchent l’aventure.
Il est vrai qu’une vie morne et sans aléas parait aussi longue qu’un jour sans bière !
Tu ne laisses pas tes lames rouiller ni tes ennemis se gausser de toi.
Repose toi panthère de guerre et vous aussi braves compagnons car à l’aube, jaune et doré sera le soleil mais peut être la lune qui le pourchasse luira dans les cieux comme une étincelante aurore sanguine.
Demain, dés l’aube, à l’heure où blanchie la forêt, nous partirons » !
Sans une parole de plus, Mjolnir traversa la salle et attrapant au passage la main d’une jolie et plantureuse servante, il monta dans une chambre afin de se « reposer ».

Dès les prémices de l’aube il se réveilla. Sans ouvrir les yeux, ses sens inspectaient déjà son alentour. Il percevait une douce brise qui entrait en soulevant, par vague, le fin rideau de toile fine.
La respiration contentée de la jeune fille à ses coté lui fit ouvrir les yeux et lui arracha un mince sourire.
Il déplia sans bruit sa lourde carcasse où les cicatrices, comme autant de médailles de guerre parsemait un corps capable encore de rivaliser en rapidité et en force avec un tigre à dents de sabre. Mais Mjolnir était sans doute plus sauvage.
Il fit ses ablutions matinales et s’habilla sans bruit.
Descendant au rez de chaussée, il cueillit au passage un reste de roti et une bouteille de vin sous le comptoir de l’aubergiste.
Il déposa une bonne pièce de monnaie sonnante et trébuchante et scella sa fière monture, qu’il fit sortir de l’appentis en silence.
Les lueurs du premier soleil apparaissait comme il terminait de répéter le Kata Sutemi.
Ce matin, Mjolnir l’avait sentit ainsi, il avait enchainé les mouvements à l’envers de l’ordre initial. Commençant par la fin et ainsi faisant, cette séquence de gestes planifiée se transformait en attitude de défense et non en attitude d’attaque.
Il attendait ses compagnons.
Leur route passait immédiatement par la forêt du crane dans laquelle pullulaient nombres de malfrats, galériens évadés, rebus de la société et égorgeurs en tout genre.
La matinée, bleutée et lumineuse, s’annonçait splendide.

Hors RP : Allez lâchez vous, faites moi connaître une chouette bataille. Á vous de jouer !

Zedd, après l'accord passé avec ses nouveaux camarades, leur souhaita une agréable nuit et un sommeil réparateur. S'en allant en direction de la chambre loué plus tôt lors de son arrivée à la taverne il monta un escalier sombre et étroit placé au fond de la taverne.
Il permettait l'accès aux chambre de l'établissement et ouvrait sur un couloir tout aussi sombre, tapissé de portes maltraitées par le temps mais aussi par les clients. Derrière chacune de celles-ci se trouvait une chambre simple, meublée d'un lit de fortune et d'un frêle tabouret. La chambre que le vieil alchimiste venait de rejoindre était identique mais le seul éclairage disponible était une petite lampe grésillante et clignotante.

* Pas besoin de dentelle et de froufrou, ce taudis fera bien l'affaire d'une nuit ! *

Zedd s'installa dans la chambre, déposa ses affaires sur le lit et se retourna pour vérouiller la porte. Il plia soigneusement son manteau et sa cape, rangea ses affaires sur le tabouret puis avec un soupir, s'allongea enfin sur le lit.
Il pensait à l'aventure qui l'attendait et à cette histoire étrange mais ne pu apprécier cette réflexion : écroulé de fatigue, l'ancien partis dans des rêves tourmentées sans s'en rendre compte.

Le lendemain, ou plutôt quelques heures plutard, il se réveilla en forme, s'habilla rapidement puis avant de sortir, retira l'immanquable fiole de sa sacoche.
Personne ne savait ce que c'était, à part Zedd. On pourrait penser à une potion tonifiante, secret de sa "jeunesse" mais nous ne pouvions en être certain. Ce que l'on ne peut pas ignorer c'est que l'alchimiste ne l'oubliait jamais et y était très attaché.
Après ce rite habituel, le vieil homme sortis de la taverne puis rejoignant sa jument blanche et tachetées si cher à son coeur, il l'a scella, la prépara. Une fois ceci fait, il l'a monta et s'installa tranquillement sur son dos.
C'est à ce moment là qu'il remarqua enfin Mjolnir, posté juste à quelques pas.

" Cela fait longtemps que tu attends seul ? "

Il tira sur les rennes de sa jument pour la dégagée de la taverne puis déclara au barbare avec un sourire éclatant :

" La temps semble parfait pour voyager. Tu es prêt pour l'aventure ? "

Un rire éclatant étira la barbe du guerrier.
« J’étais déjà prêt dans le ventre de ma mère » !
Telle une statue de bronze le cheval de Mjolnir ne bronchait pas.
Comme son propriétaire, il avait connu maintes batailles.
Quelques cicatrices qui zébraient son fort poitrail en témoignaient.
Certainement la vitesse ne semblait pas être son for, mais au point de vue endurance, il ne craignait pas ces jeunes et fringants coursiers qui croyaient encore que la victoire appartenait au premier arrivé.
Accrochée derrière la selle se trouvait une hallebarde à la longue hampe en bois de fer, terminée par une lame bleutée à la circonvolution étrange. Souvenir, prise de guerre, cette arme à l’allonge formidable devenait dans les mains du barbare, un outil pourvoyeur de mort. Certains avaient surnommé cette arme « La faiseuse de veuves ».
Bien dormis ? vieux camarade, demanda t’il à l’alchimiste.
-Nous allons prendre la route du nord, la plus courte.
Elle traverse la forêt du crane.
En partant de bonne heure nous éviterons peut être les embuches.
Nous partirons, si tu le veux bien, dés qu’apparaitront nos compagnons.

Le rendez vous fut donnée et chacun allez trouver la chaleur d'un bon lit. Mina avait quitter l'auberge, elle n'avait pas prévue de dormir ici et avait des affaires à récupéré chez elle. Sur le chemin du retour elle avait pensée aux parole de ce colosse, Mjolnir, il avait vécu, il l'avait comparé à une femme... Li...Li... Non, elle ne s'en souvenait pas, la reine des amazones avait t'il dit. A vrai dire, Mina ne connaissait pas grand chose de tout cela, mais elle l'avait prit comme un compliment et se jura de questionnée le colosse plus longuement à se sujet.

En quelques minutes elle était rentrée chez elle et c'était rapidement couchée. Elle avait cependant passée la nuit à se tourner et se retourner. Elle avait en vérité trop peur de ratée le moment du départ qu'elle n'avait fermée l'œil que quelques minutes par heures, se réveillant en sursaut plusieurs fois en croyant qu'elle avait raté le rendez vous. Une heure avant l'aube, elle était déjà debout. Cela ne servirait à rien de se rendormir sauf prendre le risque de raté l'occasion qu'elle attendait depuis si longtemps !

Elle bailla et s'étira avant de plongée dans l'eau glacial qui servait de bain. Rien de mieux pour se réveillez et se tenir en forme avant une aventure tant attendue. Elle ne s'y attarda pas et sortit rapidement pour revêtir son armure de cuir souple. Elle vérifia ses armes, ses dagues, ses cimeterres, son arc. Tout était parfait. Elle natta ses long cheveux blond en deux tresses. Elle était prête. Elle sella sa monture, Djara, une jument bai offerte par son père, elle était aussi jeune et fougueuse que sa maîtresse. Avant de partir elle se saisit d'une pomme avant de se lancée en silence dans les rue de Krunfast.

La jeune guerrière s'approchait de la taverne lorsqu'elle entendit un éclat de rire suivit par une voie forte. Guidant sa monture vers l'entrée de celle-ci elle aperçut deux silhouettes connus devant celle-ci. Tout en continuant d'approcher un sourire étira ses lèvres alors qu'elle lançais sur un ton enjouée.

-"Je ne pense pas qu'une créature saine d'esprit osent nous attaquer avec le bruit que tu fait ! Il se demanderons avant quel chose peut faire autant de bruit !"

Elle s'arrêta enfin devant ses deux compagnons, le sourire toujours aux lèvres.

-"Enfin, ne les fait pas tous fuir s'il te plait Mjolnir, j'espère tout de même avoir quelques chose à combattre en venant avec vous !"

Pourquoi lui parler ainsi ? Elle n'en savait rien, une envie simplement. Enfin, il faudrait tout de même qu'elle l'interroge sur cette Li... sur la reine des amazones, mais pas tout de suite.

« Bonjour, resplendissante Mina. Ta soif de bataille sera bientôt récompensée car dans ce monde sans loi, l’homme est un gibier pour l’homme.
La plus part se croient des loups piégeant des agneaux.
Ils pleurent des larmes de sang en apercevant le tigre dans le piège.
Ne reste pas éloignée de moi et tu seras rassasiée.
En vérité la mort est pour nous, les aventuriers, une compagne volage mais indéfectible ».
Je parle trop se dit le vieux guerrier. En prenant de l’âge il se découvrait une propension à discourir. (Il faut que je me surveille !)
Mjolnir ne voyant pas arriver Keller, décida de se mettre en route.
Le spadassin n’éprouverait aucun mal à les retrouver, d’autant plus qu’il connaissait leur destination.
Il informa ses compagnons de sa décision et, d’un léger coup de talon, il fit démarrer sa monture. La troupe était en marche.
L’aventure commençait !

Mjolnir plaisanta pendant quelques instants avant que Mina n'arrive jusqu'à nous.
Je la saluais de la tête tandis qu'elle s'époumonait qu'elle ne voulait pas que notre groupe fasse fuir les potentiels ennemis que notre route pouvait nous délivrer.
Tout comme le barbare, elle se délectait des batailles et l'excitation de l'aventure ne la gardait pas en place, c'était de véritables guerriers.
D'ailleurs le vieux combattant, après une tirade du plus bel effet, introduisit notre départ malgrès le manquement à l'appel du jeune Keller.

Mjolnir partait devant et après un regard vers la taverne, comme si j'attendais en vain que notre dernier camarade arrive, me retourna et d'un coup de talon me mit en marche. Je venais me mettre au niveau du barbare tout en gardant un oeil sur la jeune femme.

* Ce voyage n'allait pas être de tout repos et la mort nous guette surement telle un vautour... *

" Je ne connais pas vraiment le chemin, je ne vous serais donc d'aucun secours tout le long de notre avancée. Je pense toutefois que ma science ne vous sera pas intutile ainsi, j'honnorerais la place que vous m'avez accordez dans cette histoire. Je prie Doïl de nous protéger. Que sa bénédictions nous tienne éloigner des malheurs ! "

Le soleil se levait à l’horizon et les aventuriers étaient enfin partis.
Alors qu’ils quittaient le village portuaire pour s’engouffrer dans la sombre forêt du crâne, des bruits de chevaux au galop se firent entendre derrière eux.

C’était Keller qui rejoignait le groupe avec deux chevaux. Le premier était celui qu’il utilisait, était spécialement dressé pour ne pas craindre l’aura maléfique de son sabre, le deuxième était chargée de deux lourds sacs pendant de chaque flancs.

- Navré du retard, mais comme vous pouvez le voir, j’ai rassemblé quelques affaires la route, ainsi, nous ferons un voyage plus sûr et plus confortable. Les paquetages sont tous là ! Dit Keller en désignant les sacs.

- Il va falloir faire attention, la forêt du crâne n’est pas franchement connue pour sa sécurité. Ouvrez l’œil, j’ai entendu dire qu’une nouvelle terreur nommée Züur avait élu refuge avec sa bande dans ce bois dans l’espoir de se faire un nom. Ils ont fait pas mal de vilain ces derniers temps, si on tombe sur eux… mieux vaudra frapper les premiers… sans avertissement, ces types sont plutôt bons à ce qu’il paraît. Avertit Keller avant de se mettre en route sur le chemin que suivaient les autres.

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HP : Désolé pour mon absence, j’étais en voyage d’affaires Cool

PS : Vous l'avez compris, ça va chauffer !!! Twisted Evil

Ils avaient parcouru quelques lieues déjà. La troupe avançait bien.
C’était une forêt ancestrale. Certains arbres dépassaient les 100 pieds de hauteur.
Leurs branches tordues s’allongeaient formant comme une voute parsemée par quelques rayons de soleil qui avaient du mal à se frayer un chemin jusqu’au sol.
Des lianes, racines aériennes, pendulaient au gré de la faible brise qui parcourait le même chemin que les voyageurs. Des aiguilles de pin parsemaient le sol et atténuait le bruit des sabots.
La piste était presque droite. Elle contournait les arbres et les plus gros buissons.
Justement, devant eux, elle passait entre deux formations rocheuses assez conséquentes.
« Joli endroit pour une embuscade » pensa le vieux guerrier.
Mjolnir n’eut que le temps de pencher la tête pour éviter la flèche qui sifflait vers lui. Elle se perdit dans la forêt.
Une autre se planta au sol, entre les jambes de son cheval.
Un long hurlement retentit, le son d’une longue trompe.
Soudain des hommes armés apparurent sur les rochers. D’autres sortaient d’entre les arbres où ils s’étaient dissimulés.
Au milieu de la piste, entre les rochers, apparu un homme.
- La forêt du Crane, dis le barbare en sortant sa hache, pour la traverser il nous faudra en fracasser quelques uns » !

Hors RP : Allez , lâchez vous. Á vous de jouer.

En voyant sortir les hommes de tous les côtés, Keller esquissa un sourire. Décidément, la Forêt du Crâne ne manquerait pas à sa réputation.

- Bande de minables, vous commencez une attaque alors qu'on n'est même pas entrés dans votre embuscade ! Murmura Keller.

En un instant, Keller lâcha la bride du cheval qui transportait ses affaires et donna un vif coup d'étrier à son destrier. Celui-ci se cabra instantanément et Keller sortit sa lame de son foureau en la pointant vers le ciel. Une fois que les sabots du cheval retombèrent lourdement sur le sol, le destrier commança une course folle vers le premier brigand qui barrait la route au groupe.

Ce dernier était armé d'une épée longue toute indiquée pour combattre les cavaliers. Le brigand voyait l'aventurier foncer sur lui et arma un coup d'estoque destiné à embrocher Keller au passage. L'aventurier galopait vers son ennemi en maintenant sa lame au dessus de la tête et en hurlant. La vitesse et l'ivresse du combat avait temporairement fait perdre à Keller sa raison. Le brigand tenta sa chance, se lança sur le cavalier et tenta son coup cependant, le sabre de Keller vint faire dévier son arme. Le cheval dépassa légèrement l'homme qui se croyait sauf, mais l'épeiste fit un geste circulaire avec sa lame et frappa le brigand derrière la tête.

Le cheval continua sa course et le voleur se retourna en prévison du prochain assaut de l'aventurier. Il ne semblait pas avoir senti le coup qu'il avait pris derrière la tête et fit quelques pas pour se repositionner. Soudain, il s'attrappa le crâne et se mit à trembler. Ses mains glissèrent et le haut de sa tête resta accroché à sa main gauche. Une véritable éffluve de sang lui sortit de la tête avant que le reste de son corps ne s'effondre.

Keller avait en un coup découpé la tête de son adversaire comme une vulgaire pastèque et continuait sa course. Les autres brigands, à la vue de ce spectacle ouvrirent des yeux ronds et un courrant d'air glacial se fit ressentir le long de leur vertèbres. Le ton était donné.

Keller choisit de ne pas s'aventurer entre les rochers et dirigea son cheval pour monter sur le côté droit afin d'éliminer tous les petits malins qui s'y trouvaient. Il se retourna vers les autres et hurla :

- CHARGEZ ! ... Mais ne vous jetez pas dans la gueule du loup en combattant dans l'entonnoir ! Que quelqu'un s'occupe du côté gauche ! Les autres peuvent s'occuper des flancs et de ,l'arrière !

La dague de sang. Griffithonhorsekx0