Le Grand Voyage.

Le Grand Voyage.

C’était un guerrier né.
Apercevant de la lumière, et sentant de l'air frais il rampa, se frayant un chemin dans cet espace humide et glissant.
Ses mains puissantes saisirent la paroi spongieuse. Il serra et tira.
Un tremblement énorme se fit ressentir. Il du s’accrocher, s’aidant de ses orteils pour ne pas chuter à nouveau.
Un vacarme, comme une corne de brume retentissait tandis qu’il s’efforçait de gagner centimètre par centimètre.
Parfois il lui semblait manquer d’air.
La lumière, comme un rayon de lune atténué par un branchage sous le vent, semblait pulser comme une étoile mourante.
Il approchait du but.
Nul piège n’aurait pu le retenir. Ses ongles griffaient le sol et ne tenant aucun compte du son des trompes qui résonnaient dans ce boyau lugubre et des tremblements compulsifs, il approchait du but.
Dès sa sortie, il lui faudrait une arme, quelle qu’elle soit.
La fente dans la paroi fut soudainement là, devant ses yeux qui clignèrent devant la lumière accrue. Lançant ses bras musculeux en avant, il agrippa les rebords et d’un effort titanesque malgré son épuisement, il sortit du piège infernal.
Des mains le saisirent et il se retrouva suspendu par les pieds, se balançant, à la merci des bêtes sauvages.
Serrant sa sangle abdominale il parvint à se redresser et planter ses dents dans la main poilue qui le retenait. Il tomba sur le sol mais son instinct le fit se retourner et il tomba à quatre pattes, comme les tigres des montagnes.
Sa carcasse fut ébranlée par le choc. Il tenta de se relever mais le put pas.
Une voix grave résonna tout prés de lui, et de nouveau il fut serré dans des bras démesurés. Son cerveau cherchait une solution quand il comprit ce que disait le géant.

« Femme, je crois que tu viens de mettre au monde un bel et robuste enfant.
Si tu le veux bien, nous l’appellerons Mjolnir !»