Les Tambour de guerre raisonnent.

Un immense brasier s'éleva alors dans l'âtre de la cheminée. Le vieille homme que l'on surnommait Titou agita alors les mains et deux magnifiques colombes jaillirent de ses manches. Pantois, les yeux écarquillés, les enfants admiraient inlassablement les tours de magie du respectable Titou.

L'un d'eux, au combien plus rêveur que ses frères abandonna un regard perdu par l'insinifiante fenêtre de sa maison. Il faisait chaud dehors, et le temps offrait aux Moundarle un soleil de plomp qui s'abattait violemment sur toutes les têtes des habitants. Aucuns n'était épargné par cette chaleur tout droit sortie des flammes de l'enfer.

Néanmoins l'agriculture exigeait que le Dieu de l'eau soit clément et daigne offrir un peu de son être aux villageois. Composé de huttes de fortunes et d'un unique puits, les Moudarliens, sous l'occupation des troupes du mal, souffraient plus particulièrement de la guerre car ils se trouvaient en zone dîtes neutres et cela était pire que tout.

En effet, les troupes du vaste empire de Krunfast n'avais guère le temps d'y envoyer des troupes pour assurer leur protection. De surcroit, Argor n'occupait pas la vallée laissant ainsi ce pauvre village à la merci d'une quelconque attaque de vils bandits.

Un éclair vînt alors briser cette longue médiation que nourrissait l'enfant depuis quelques minutes déjà. Au plus grand effarement général, une goutte de pluie vînt tapoter à la fenêtre où le bambin se perdait. Une autre, puis une autre et enfin, un courant limpide qui remplaça le clip clop habituel par un tintement significatif.

Aussitôt le vieux Tatou cessa ses pratiques et entraîna tout le petit monde dehors pour qu'ils puissent profiter de la généreuse obole du dieu de l'eau.

"Mais ce n'est pas de l'eau..."susurra alors un fermier.
"C'est de la suie !!!!" s'exclama haut et fort une femme en ceinte.

boum... Boum...BOUm... BOUM !!!

"Mais qu'est ce que c'est grand Titou ?! C'est quoi ce bruit ?"Demanda alors un enfant tout en tirant sur la robe du magicien.

Le vieil homme se tourna alors en direction de son jeune interlocuteur puis lui répondit d'une voix dénuée d'espoir :

"Ca, ce n'est pas notre Dieu..."

Surgit soudain de l'horizon une masse imperceptible qui se dessinait dans l'obscurité de la nuit grâce à de petit flamme : seule guide dans la pénombre grandissante.
Au fur et à mesure que le bloque avançait, on pouvait entendre des cris s'apparantant à des chants de guerre. Un individu, plus gros que les autres agitait ses bras forts et martelait un immense tambour à l'aide de deux grands bâtons.

"Ce sont des Orcs rouges !!! Fuyez pour votre vie !" cria Titou apeuré.

Mais ils n'eurent le temps de sortir par les portes arrières qu'une silhouette, surgie de nul part se dressait devant eux. A l'allure meurtrière de cet individu ainsi qu'à ces deux haches couvertes de sang qu'il tenait dans chacune de ses mains, les villageois comprirent que cet ennemis ne comptait pas les laisser survivre...

Lorsque la horde de créature arriva sur place, l'atmosphère respirait la mort. les cadavre jonchaient le sol et le puits n'était plus remplis que de la vie de tous ces pauvres gens. Les Orcs se consolèrent alors sur les quelques bâtisses qu'ils s'empressèrent de mettre à feu et à cendre.

Pendant ce temps, celui qui semblait diriger le troupeau s'approcha du meurtrier qui était adossé au puits :

"A ce que je vois, tu ne nous en a laissé aucun mon frère ?"

C'est alors qu'en rengainant ses deux armes à sa ceinture, l'individu répondit :

"Leur chair était aussi facile à trancher que du beurre. Surtout celle des enfants, de ces salles enfants humains ! Je me suis délecté de leurs pleures, j'ai avaler leurs larmes..."Son corps trembla alors frénétiquement.

"Tu ne changeras donc jamais Tharök...La prochaine fois, essaye de te contenir."Grogna-il

C'est ainsi que ce groupe de créature disparue aussi vite qu'elle était apparue, ne laissant derrière elle que ruines et désolation.